Je me souviens…

L’inspiration provient parfois d’événements inattendus. J’ai assisté à la conférence de Sylvain Carle au Web à Québec et je me suis laissé prendre au jeu de ce passionné de technologie et de culture. Il a été déstabilisant, débutant sa conférence par une citation du refus global : « Les frontières de nos rêves ne sont plus les mêmes. » Ces quelques mots sont encore vrais aujourd’hui. Ils prennent même un tout autre sens puisque ces frontières sont virtuelles et changeantes.

Sylvain nous a parlé de culture québécoise, avec tout l’amour et l’attachement qu’un expatrié peut ressentir face à sa terre d’origine. Il nous a demandé, à nous les gens du Web, de prendre en main notre culture, de la numériser, de la mettre en ligne, pour qu’elle puisse vivre pour toujours. On le sait, ce qui est sur le Web reste sur le Web.

Le cas du Tibet

Cela m’a fait penser aux Tibétains. Vers la fin des années 90, mon ami et patron de l’époque, Louis-Marius Gendreau, avait entrepris un voyage dans le nord de l’Inde. Sa mission? Former des Tibétains en exil à utiliser les technologies et Internet dans un objectif précis : sauvegarder leur culture. En numérisant et diffusant leurs documents sur le Web, ils pouvaient protéger leur mémoire collective des ravages causés par les attaques chinoises.

En sommes-nous là au Québec? Notre situation n’est pas aussi tragique que celle du Tibet, mais il est tout de même facile de faire des liens. Nous sommes des Gaulois en terre nord-américaine, et cela nous impose un devoir de conservation bien réel.

Comme le disait Kennedy : Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays.

Alors, je me suis posé la question : qu’est-ce que je peux faire pour ma culture? La réponse commence à émerger. Passionné de lecture, je crois fermement que la littérature québécoise mérite une présence plus marquée sur le Web. À ce titre, je suis déjà bénévole sur Goodreads, où j’essaie d’intégrer autant de livres québécois que possible.

Voici mes deux objectifs :

  1. Aider à franciser Goodreads.
    Goodreads est une plateforme sociale fantastique pour les amateurs de lecture. J’aimerais que les Québécois non bilingues puissent pleinement en profiter, et une interface en français serait un grand pas en avant.
  2. Enrichir la base de données avec des œuvres québécoises.
    J’ajoute déjà manuellement des livres et des auteurs québécois sur le site, mais je rêve d’automatiser ou d’accélérer ce processus pour rendre notre littérature encore plus accessible.

Je vais profiter de l’hiver qui s’étire pour travailler là-dessus.

Et vous, qu’avez-vous envie de faire pour votre culture?

Comments

Une réponse à “Je me souviens…”

  1. Avatar de Nicolas Roberge

    Les catalogues de bibliothèques municipales sont de plus en plus offerts en données ouvertes. Il suffit de filtrer le catalogue pour des auteurs ou éditeurs québécois et transformer ça en fichier d’import GoodReads.

    Aussi, je me référerais aussi à la bibliothèque nationale. Leur catalogue devrait être offert en données ouvertes.