À la rencontre des Beatles : mon voyage épique à Liverpool

Juin 2023 : ma copine et moi on part pour le Roy­aume-Uni. Ma belle-soeur vient nous rejoin­dre et on passe une ving­taine de jours en Angleterre et en Écosse. Par­mi les moments inou­bli­ables de ce voy­age, il y a eu cette expéri­ence extra­or­di­naire liée aux Bea­t­les, le groupe légendaire que je chéri depuis ma plus ten­dre enfance.

Mon père m’a ini­tié à leur musique très jeune. Il me racon­tait avec émo­tion leur appari­tion au Ed Sul­li­van Show et com­ment ça avait changé la musique à tout jamais. Les pre­miers livres que j’ai lu étaient des réc­its cap­ti­vants sur leur incroy­able par­cours. Mon ado­les­cence a coïn­cidé avec leur retour sur la scène musi­cale grâce à la sor­tie des “Antholo­gies”, une rétro­spec­tive de leur car­rière, et de deux nou­velles chan­sons.

Des sou­venirs sur­gis­sent lorsque je repense à cette époque, chez mes grands-par­ents avec mes cousin.e.s, tous pas­sion­nés de musique, décor­ti­quant métic­uleuse­ment chaque note de l’al­bum blanc. J’ai appris à jouer leurs chan­sons à la gui­tare et per­fec­tion­né mes har­monies vocales en les écoutant.

Bref, c’é­tait un moment fort pour moi de vis­iter Liv­er­pool, leur ville d’o­rig­ine. C’est un rêve que j’ai enfin pu réalis­er. J’ai décidé de vivre l’ex­péri­ence à fond en optant pour un guide privé de Fab 4 Taxi Tours qui nous a con­duits à tra­vers la ville, avec en point d’orgue la vis­ite des maisons d’en­fance de John Lennon et de Paul McCart­ney. Un tour d’une durée de presque 7 heures qui a comblé toutes mes attentes.

Voici mes sou­venirs de cette journée à tra­vers des pho­tos et des anec­dotes.

Strawberry Fields

“Let me take you down
’Cause I’m going to straw­ber­ry fields
Noth­ing is real
And noth­ing to get hung about
Straw­ber­ry fields for­ev­er”

Straw­ber­ry fields for­ev­er (Lennon-McCart­ney)

J’ai pu vis­iter Straw­ber­ry Fields. C’est le nom du jardin entourant un orphe­li­nat tenu par l’Ar­mée du Salut et situé près de la mai­son d’enfance de John Lennon. Jeune, il pas­sait par-dessus la bar­rière pour aller jouer au milieu des arbres der­rière l’or­phe­li­nat, seul ou avec des amis. C’était une sorte de sanc­tu­aire pour lui. Il y trou­vait paix et calme.

Cette pho­to trans­par­ente fait un rap­pel de l’ancien orphe­li­nat qui était présent à Straw­ber­ry Fields à l’époque où John Lennon fréquen­tait ces lieux.
Straw­ber­ry Fields For­ev­er, The Bea­t­les (Lennon-McCart­ney)

“No one I think is in my tree
I mean, it must be high or low
That is, you can’t, you know, tune in but it’s all right
That is, I think it’s not too bad”

Straw­ber­ry fields for­ev­er (Lennon-McCart­ney)

Penny Lane

“Pen­ny Lane is in my ears and in my eyes
There beneath the blue sub­ur­ban skies“

Pen­ny Lane (Lennon-McCart­ney)

L’af­fichage odonymique de Pen­ny Lane est pein­turé sur la pierre parce que la sig­nal­i­sa­tion se fai­sait tou­jours vol­er par des fans des Bea­t­les un peu trop ent­hou­si­astes. Elle est cou­verte d’un plex­i­glas depuis que McCart­ney l’a signé en 2018.

“Behind the shel­ter in the mid­dle of a round­about
A pret­ty nurse is sell­ing pop­pies from a tray”

Pen­ny Lane (Lennon-McCart­ney)

Voici le shel­ter du round­about (rond-point). C’est là que McCart­ney attendait l’autobus pour aller à l’école. De là, on peut voir tout ce qui est décrit dans la chan­son Pen­ny Lane : le salon de coif­fure, la banque, la caserne de pom­piers (qui n’existe plus).

La pret­ty nurse est Beth David­son, une jeune étu­di­ante en soins infir­miers qui con­nais­sait John Lennon (elle s’est mar­iée avec son meilleur ami) et qui vendait des coqueli­cots (pop­pies) pour le Jour du Sou­venir. Elle aimait jouer la comédie. Son père avait con­stru­it une petite scène de théâtre dans la cour chez elle, avec de l’éclairage et des sièges. “And though she feels as if she’s in a play, she is any­way”.

“Pen­ny Lane, there is a bar­ber show­ing pho­tographs
Of every head he’s had the plea­sure to know
And all the peo­ple that come and go
Stop and say, “Hel­lo””

Pen­ny Lane (Lennon-McCart­ney)

“On the cor­ner is a banker with a motor­car
And lit­tle chil­dren laugh at him behind his back
And the banker nev­er wears a mac in the pour­ing rain
Very strange“

Pen­ny Lane (Lennon-McCart­ney)

La banque sur le coin de la rue est dev­enue un cen­tre de san­té, style CLSC. De son arrêt de bus à l’époque, McCart­ney voy­ait le ban­quier se sta­tion­ner, sor­tir de sa voiture et entr­er dans la banque. Un “mac” est un man­teau de pluie.

Eleanor Rigby

Eleanor Rig­by
Picks up the rice in the church where a wed­ding has been
Lives in a dream
Waits at the win­dow
Wear­ing the face that she keeps in a jar by the door
Who is it for?

Eleanor Rig­by (Lennon-McCart­ney)

Au cimetière de la St. Peters Church à Liv­er­pool, on retrou­ve la tombe d’Eleanor Rig­by. Les jeunes Bea­t­les et des amis se tenaient dans ce cimetière pour boire de la bière en cachette. McCart­ney a tou­jours été flou par rap­port au lien entre cette pierre tombale et le titre de sa chan­son. Notre guide avait une expli­ca­tion intéres­sante à don­ner : comme cer­tains fans des Bea­t­les sont con­nus pour être exces­sifs (en pil­lant tout ce qui a un lien avec les Bea­t­les), McCart­ney a prob­a­ble­ment eu la bonne idée de ne pas créer de lien direct entre sa chan­son et cet endroit, pour que la famille des défunts puisse garder une cer­taine paix.

Les maisons d’enfance des Beatles

La mai­son où a habité George Har­ri­son au début des Bea­t­les (de 1962 à 1965) au 174 Mack­ets Lane. La dame qui habite là présen­te­ment a lais­sé pouss­er la végé­ta­tion devant la mai­son. Je me sen­tais comme un paparazzi.

La mai­son d’enfance de Ringo Starr, au 10 Admi­ral Grove.

Tout près de la mai­son d’enfance de Ringo Starr, il y a l’édifice fig­u­rant sur son pre­mier album solo, Sen­ti­men­tal Jour­ney.

La mai­son d’enfance de John Lennon, au 251 Menlove Ave. Yoko Ono a acheté cette mai­son et l’a offerte au Nation­al Trust (un équiv­a­lent des lieux his­toriques de Parcs Cana­da) pour qu’elle puisse être restau­rée comme elle était à l’époque.

La mai­son d’enfance de Paul McCart­ney, au 20 Forth­lin Road. Le Nation­al Trust a fait un tra­vail incroy­able pour restau­r­er les lieux comme ils étaient à l’époque.

Dans la cour arrière chez les McCart­ney.

Il était mal­heureuse­ment inter­dit de pren­dre des pho­tos à l’in­térieur des maisons mais je ne me suis pas gêné pour en pren­dre quand même. Si vous êtes curieux, écrivez-moi et je pour­rai vous en mon­tr­er quelques-unes.

J’ai entre autre eu l’oc­ca­sion de chanter chez les Lennon et de jouer du piano chez les McCart­ney. Le rêve!

Mathew Street et The Cavern Club

Math­ew Street, la “rue où les Bea­t­les sont nés”, au cen­tre-ville de Liv­er­pool. C’est là que se trou­ve le Cav­ern Club, ain­si que plusieurs endroits fréquen­tés par le groupe.

On est allé pren­dre un verre au Cav­ern Club (juste de l’écrire et je dois me pin­cer pour y croire). Il y avait un groupe qui jouait du vieux rock. L’ambiance était vrai­ment l’fun. C’était même pas cher.

“Les Bea­t­les ont joué ici 292 fois entre le 9 févri­er 1961 et le 3 août 1963.”