Catégorie : Musique

  • Lettre à Luc Archambault

    M. Archambault,

    Malgré le grand respect que j’ai pour vous et votre oeuvre, j’aimerais vous partager mon malaise relativement à votre démarche concernant le spectacle de Paul McCartney dimanche prochain.

    Je trouve exagéré de voir McCartney comme un symbole britannique revenant nous hanter et nous rappeler la conquête de son peuple sur les Français il y a plusieurs centaines d’années. Je vois plutôt Sir Paul comme le symbole de la musique qui réunit les gens. Je vous rappelle que les Beatles ont été l’un des premiers groupes de musique à connaître un succès mondial, rapprochant ainsi les citoyens de la terre entière.

    Le peuple britannique et la langue anglaise font partie de l’histoire de la ville de Québec. La cohabitation entre les deux peuples a forgé ce que sont les Québécois d’aujourd’hui. Au final, il n’est plus temps de réécrire l’histoire; il faut plutôt la célébrer dans toute sa diversité.

    Je suis fier d’être Québécois et je prendrai part au spectacle ce dimanche comme je l’ai fait depuis le début des festivités.

    Encore une fois, bonne fête Québec!

  • Souvenirs de vacances

    C’est déjà la fin des vacances d’été. Cette année, on a décidé de voyager localement. La raison était fort simple : des milliers de touristes se déplacent vers Québec pour fêter le 400e anniversaire de sa fondation et participer aux activités qui y sont liées. Pourquoi est-ce que nous irions ailleurs? C’est ici que ça se passe.

    Et ce fut fort intéressant…

    Sixte au kiosque Edwin-Bélanger, Le moulin à images de Robert Lepage et Ex Machina, le Louvre à Québec au Musée des Beaux-Arts, la visite d’espace 400e, des jardins éphémères et du potager des visionnaires, U2 3d chez Imax, les films Mémoire d’une petite cité ainsi que Infiniment Québec au cinéma Cartier.

    Le spectacle « Rencontres » et les feux d’artifice du 3 juillet. Québec Plein la rue et leurs acrobaties sur le boulevard René-Lévesque, Simple Plan à la fête du Canada.

    Van Halen, Mes Aïeux, The Blind Boys of Alabama, Honeymoon Suite, Dennis DeYoung, Stone Temple Pilots, California Guitar Trio et The Musical Box au Festival d’été de Québec, et une visite à l’observatoire de la capitale pour finir.

    Et c’est sans compter les restos : Sushi Métropolitain, L’Échaudé, Brynd Smoked Meat, Chez Victor et autres délices.

    Demain ça continue avec « Viens chanter ton histoire » sur les Plaines. Mais c’est dimanche prochain, le 20 juillet, que je verrai en vrai celui que j’admire depuis tant d’années. Les vacances sont terminées, mais le plaisir sera encore au rendez-vous!

  • Musique : « Kala » de M.I.A.

    Il y a de ces albums qui nous donnent une envie irrésistible de bouger les pieds. Un album qui s’écoute trop bien dans la voiture. Pas quelque chose de « rock on », c’est plutôt un album pour « chiller ». Vous me suivez?

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  • Last.fm

    Last.fm

    Last.fm est un de ces sites du Web 2.0 qui intègre des éléments de notre vie personnelle dans un environnement communautaire. Le service est avant tout un outil téléchargeable qui se greffe au Lecteur Windows Media ou à une panoplie de lecteurs multimédia (Winamp, iTunes, …) pour transmettre de l’information sur les chansons que nous écoutons sur notre ordinateur.
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  • Payez au suivant

    Vous connaissez Jane Siberry? C’est une artiste Torontoise qui vie de sa musique depuis 1980. Elle a une vingtaine d’albums à son actif, plusieurs chansons utilisées dans des films (la magnifique Calling All Angels à la fin de « Payez au suivant »), des vidéos et quelques succès radio. Une carrière respectable pour l’ancienne étudiante en microbiologie de l’université de Guelph.

    Au début des années 90, j’étais déjà un fan de Mme Siberry. Après avoir vu son nouveau vidéo à Much Music, je suis allé chez le disquaire pour commander sa plus récente « cassette » (les disques compacts étaient encore rares). Erreur, hasard ou destin, le distributeur m’a livré sa « plus vieille cassette », donc son premier album sorti en 1980. Curieux de l’entendre, j’ai décidé de le garder. Je l’ai aimé, je l’ai usé et j’ai passé quelques paires d’écouteurs à 5$ dessus.

    Semble-t-il que c’est maintenant une pièce de collection, à voir le prix de vente d’un tel truc sur eBay. Néanmoins, je me fou un peu de sa valeur, le fait est que je ne peux pratiquement plus l’écouter, le ruban étant devenu sec et le son plutôt « sourd ».

    C’est en cherchant une version CD de cet album que je suis tombé sur le site Web de Jane Siberry, qui a aujourd’hui changé son nom pour Issa (une longue histoire…). Quelle ne fut pas ma joie de découvrir que je peux télécharger une version numérique de l’album, incluant la pochette complète en image haute résolution. Je peux donc en obtenir une copie immédiatement et pour pas cher…

    Vraiment pas cher…

    C’est que Jane Siberry vends une grande partie de sa discographie à sa façon : c’est l’acheteur qui détermine le prix d’achat de chacune des chansons. J’ai donc pu choisir entre plusieurs options :

    • Un cadeau de l’artiste : 0$
    • Prix standard : 0,99$
    • Déterminé par l’acheteur, payer maintenant.
    • Déterminé par l’acheteur, payer plus tard.
    • Médias/promo (gratuit pour les journalistes qui veulent entendre ce que fait l’artiste)

    Je suis impressionné. Je me mets à penser aux conséquences. Elle va se faire voler! Les gens vont tout télécharger gratuitement… même moi je pourrais le faire. Mais je ne vais pas le faire. J’ai une conscience après tout, j’vais au moins payer pour l’album et peut-être télécharger quelques autres pièces gratuitement. Après tout, quand on n’est pas obligé de payer, il n’y a pas de plaisir à voler…

    Pour les gens comme moi qui se questionnent face à cet élan de générosité, elle a écrit une lettre, titrée Self-Determined Pricing: A Letter From Issa. Elle la termine en disant : « Ce qui importe, c’est que la musique se rende là où elle pourrait emmener la joie. C’est ça la plus belle chose que vous pouvez me donner. »

    Que dire de plus…

  • Mirabella del Madrid de Stéphane Richard

    Suis-je atteint de sagesse? Vous savez, la sagesse de l’homme qui vieillit un peu, qui n’a plus le goût d’aller veiller trop souvent, qui préfère passer une soirée a regarder un film avec sa blonde que d’aller faire 56 trucs cool en ville. Ça frappe sans avertir, et le pire c’est que ça ne me dérange pas… Ouch!

    Un autre effet non négligeable de cette sagesse : je porte maintenant une attention particulière aux textes des chansons que j’écoute. J’apprécie la finesse de l’écriture, la relation émotion-humour dans une chanson, la surprise de la conclusion et la beauté des mots choisis. Je ne m’arrête plus à la musique. J’aime maintenant écouter des chansons qui offrent un bel équilibre entre l’intérêt musical et la qualité des textes.

    Mirabella del Madrid
    J’ai fait une belle découverte qui cadre parfaitement dans cet état d’esprit : Stéphane Richard et son premier album « Mirabella del Madrid », lancé en 2006.

    Demi-finaliste au Festival de la chanson de Granby (2001) et finaliste aux Francouvertes (2002 et 2005), l’auteur-compositeur et interprète Stéphane Richard lance un premier album intitulé « Mirabella del Madrid » qu’il a co-réalisé avec Claude Simard. Plusieurs collaborateurs de renom ont participé à la création des onze titres où se mélangent les sonorités urbaines, électro et rock. On retrouve notamment Alain Quirion (ex-Zébulon), Rod Shearer (Bran Van 3000) et Claude Champagne (Daniel Bélanger, Jean Leloup, Marc Déry, Jorane). – Source : Orange Music

    Ce qui frappe en écoutant l’album, c’est le travail minutieux exécuté sur chacune des chansons. Les textes sont toujours bien écrits et évocateurs tantôt d’émotions du quotidien, tantôt du mal de vivre de l’homme. J’aime beaucoup la manière dont les sujets sont traités. C’est lucide, introspectif et vrai, mais jamais lourd.

    Les sonorités ratissent large ; un mélange d’électro (boucles, effets sonores lo-fi, textures analogues) et d’acoustique (guitares, basse, batterie, piano) qui apportent un son particulier à cette musique qui rappelle celle de Peter Gabriel. Les arrangements sont complexes et très intéressants. Ça reste « pop » (dans le bon sens du terme) mais c’est poussé et fignolé pour garder l’intérêt de l’écoute répétée.

    Coups de coeur
    Certaines pièces se laisseront aimer dès la première écoute. D’autres attendront votre retour pour se dévoiler à vous.

    Je voulais vous proposer une liste de mes pièces coups de coeur tirées de l’album, mais comme il y en a 8 que j’adore, et que l’album en contient au total 11… et que finalement les 3 qui restent je les aime bien aussi, je vais plutôt m’abstenir et vous laisser savourer l’ensemble de l’oeuvre sans influence extérieure.

     

  • Portfolio : Carmen & David

    Portfolio : Carmen & David

    Ma dernière réalisation photo : l’album Grand Voyageur de Carmen & David. C’est leur 3e et il est distribué sous l’étiquette Universal.

  • Chefs d’oeuvres pop

    J’aimerais vous présenter 2 chansons qui sont pour moi des modèles d’écriture et de composition, des notes parfaites de la musique populaire. J’espère vous donner le goût de les écouter.

    Chefs d’oeuvre #1 : Intervention par The Arcade Fire (Neon Bible, 2007)

    C’est l’orgue de l’église Saint-Jean-Baptiste de Montréal qui ouvre la pièce, suivi d’une guitare acoustique et de la voix de Win Butler. La montée instrumentale se poursuit tout au long de la chanson avec des cordes et voix qui nous bercent dans la tourmente. La mélodie est forte et lyrique, comme si elle provenait d’une pièce classique oubliée.

    Les paroles sont dures. Certains les associent à une rébellion contre l’administration Bush et la droite religieuse américaine. Oui… ça pourrait être ça. C’est à peu près aussi clair qu’une prophétie de Nostradamus. Mais l’important c’est que l’écoute de cette chanson nous donne un besoin irrésistible de réflexion et d’introspection. Et que par sa forme, sa mélodie et sa force, la conclusion nous semble positive. Ça fait du bien.

    Chefs d’oeuvre #2 : Go or Go Ahead par Rufus Wainwright (Want One, 2003)

    C’est en douceur et de manière aérienne que Rufus Wainwright débute son combat, mélangeant plusieurs images de mythologie classique. Cette chanson parle peut-être d’une histoire d’amour et de déchirement. Elle parle peut-être aussi de la drogue comme amour et de la perte qu’elle engendre. Musicalement, on sent la pression, la lourdeur jusqu’à l’explosion du refrain, où l’auteur demande sa libération. Une guitare planante, des voix qui font des arpèges et la mélodie lente, mais si puissante. Le tout culmine à 4m21s avec le « Look in her eyes, forget about the ones that are crying » dans un des plus beau moment musical qu’il m’a été donné d’entendre.

     

  • Le ridicule ne tue pas…

    Lundi soir, j’ai fait l’acquisition en ligne d’un album de Michael Penn que j’écoutais il y a plusieurs années en cassette. Après avoir comparé les prix des différents magasins en ligne, j’ai décidé d’y aller pour la version téléchargeable que m’offrait Archambault.ca et leur système « Zik« .

    Mauvaise décision…

    • Leur système ne m’a pas offert de télécharger l’album au complet. Il m’a plutôt présenté les chansons individuellement. J’ai donc eu à cliquer sur chaque chanson (l’album en contient 20) pour finalement obtenir ma copie complète.
    • Je n’ai pas obtenu de copie de la pochette ou de l’endos de l’album. Encore moins du livret contenu à l’intérieur de l’album original.
    • Lors du téléchargement, seul le premier mot du titre de la chanson est apparu comme nom de fichier. Par exemple, la première chanson du disque, qui aurait dû se nommer « 01 – No Myth.wma« , apparaissait comme « No ». J’ai donc dû réécrire moi-même chaque titre.
    • Le système a refusé de me livrer une des chansons, sous prétexte que je l’avais déjà téléchargée. C’est justement parce que j’avais besoin de connaître le titre réel de la chanson que j’ai cliqué sur Cancel, pour faire un copier-coller du titre complet et recommencer.

    Suite à tout ça, j’ai écris à Archambault pour leur demander de me donner une copie de la chanson manquante. J’ai reçu un réponse pré-fabriquée fort intéressante, que je vous résume ci-bas :

    Notre gestion des licences des fichiers musicaux de format wma est uniquement prise en charge par le lecteur Windows Media Player. […] Vous devez aussi vous assurer d’utiliser Internet Explorer et non Firefox ou Netscape pour éviter les erreurs de fichier. Les chansons du site Zik ne sont donc pas compatibles avec Mac, iPod, iTunes et les lecteur de musique Sony.

    […] Quand le téléchargement est complété, veuillez ouvrir la chanson avec le lecteur Windows Media (assurez vous d’avoir la version 9 ou 10 de Windows Media Player). La chanson devrait se mettre à jouer; vous devez être connecté à internet et écouter une vingtaine de secondes la chanson pour faire l’acquisition de la licence. Vous ne pourrez pas écouter la pièce avec un autre lecteur (tels que WinAmp, MusicMatch ou RealPlayer).

    Pour la gravure, vous devez copier vos pièces sur un CD à partir du lecteur Windows Media 9 ou 10 uniquement. Les fichiers téléchargés sur Zik.ca ne sont pas compatibles avec les autres logiciels de gravure (tels que Nero ou MusicMatch).

    […]

    ATTENTION : NE PAS UTILISER LE LECTEUR WINDOWS MEDIA 11 :
    La version 11 du lecteur Windows Media ne fait plus la gestion des licences. Vous ne pourrez donc pas vous servir de cette version pour écouter/graver les pièces WMA protégées par licences DRM. Également, vous perderez vos licences acquises si vous faites la mise à niveau vers Windows Media 11.

    Donc, en résumé, si vous utilisez Firefox, Netscape, un Mac, un lecteur iPod ou Sony, iTunes, WinAmp, MusicMatch, RealPlayer, Nero ou Windows Media 11, n’allez pas penser que ça va fonctionner. Je peux ajouter à cette liste le lecteur Samsung, que je possède et qui refuse de jouer ce drôle de bidule qu’ils m’ont transmit.

    C’est en offrant des alternatives de qualité que l’industrie musicale pourra contrer le piratage. Pour l’instant, ça me laisse une impression amère de ce système de téléchargement, qui est si peu convivial, 8 ans après l’apparition de la musique en ligne.

  • On tricotte…

    On tricotte…

    Hier soir, Catherine et moi on a failli voir et entendre Tricot Machine, qui étaient à la Galerie Rouje pour leur « première conquête » de Québec. Avec toutes les bonnes intentions du monde, nous sommes arrivés sur les lieux vers 20 h 30, un peu en retard par rapport au spectacle qui avait d’abord été annoncé pour 20 h sur MySpace et que j’avais soigneusement noté à mon agenda.

    – Bon… l’affiche à la porte indique 22 h.
    – Est-ce qu’on y va quand même?
    – Ça nous fait 1h30 à attendre. On va aller prendre un café pis on verra si ça nous tente encore.

    On se retrouve donc au Cartier pour un café irlandais, avec un taux d’alcool joyeusement élevé. L’ambiance était cool et la serveuse m’a pris pour le frère d’un certain Jean-Philippe (je n’ai pas de frère).

    De retour à Rouje un peu avant 22h. Attente… attente… attente…

    Il faut dire que, selon les normes non écrites du spectacle, un artiste doit se faire attendre environ 5 minutes par rapport à l’heure indiquée. C’est pour se laisser désirer en gardant toutefois un respect pour les gens qui se sont présentés à l’heure.

    Mais là, on ne parle pas de 5 minutes. Ça fait presque une heure qu’on est planté là et que c’est supposé être commencé. Ma copine et moi on veut se lever tôt samedi. Les techniciens s’activent sur la scène alors on attend encore, jusqu’à 23 h 05 où on annonce… LA PREMIÈRE PARTIE. Quoi?! Il y a une première partie?!

    Là c’était trop. J’ai beau pas être fait en chocolat, je n’ai pas envi de me coucher à 2 h du matin. Après une discussion ferme avec le commis à l’entrée, on s’est fait rembourser notre billet et on est reparti bredouille musicalement, ou presque1.

    Tricot Machine, ce n’est que partie remise, peut-être dans une autre salle ou du moins, à une autre heure.

    1 la première partie c’était Fonojône, un groupe que Québec que j’ai quand même apprécié pour les quelques mesures que j’ai entendu et comme trame sonore de notre départ.