L’album Time de Electric Light Orchestra

À la fin des années 70 et au début des 80, j’ai gran­di en écoutant de la bonne musique. Cette bonne musique inclu­ait sou­vent des har­monies vocales et des arrange­ments bien ficelés. Du bon pop: The Bea­t­les, The Beach Boys, Thriller de Michael Jack­son, Paul McCart­ney & Wings et la bande orig­i­nale de Xanadu, le film-comédie musi­cale. Ce dernier n’a pas eu un énorme suc­cès, mais il con­te­nait une musique du ton­nerre, com­posée en grande par­tie par Jeff Lynne et inter­prétée par son groupe, Elec­tric Light Orches­tra (ELO).

J’ai fait une belle décou­verte musi­cale cette semaine. C’est en peu le chain­on man­quant entre Xanadu et les Trav­el­ing Wilburys (un autre pro­jet de Lynne en 1986). C’est un album qui avait reçu des cri­tiques mit­igées à l’époque, mais qui est beau­coup plus appré­cié par les mélo­manes d’au­jour­d’hui. On écoute des groupes comme MUSE et il est facile de faire le lien dans l’esthé­tique de leurs musiques respec­tives.

Time, c’est l’his­toire d’un homme qui voy­age dans le temps, de 1980 à 2095, et qui doit s’adapter à son nou­v­el envi­ron­nement. La musique qu’on y retrou­ve est forte­ment ancrée dans son époque : le début des années 80. Syn­thé­tiseurs, vocodeurs, thé­ma­tique de sci­ence-fic­tion. On se sent dans l’e­space. On se sent dans un roman de Dou­glas Adams. On se sent aus­si dans une péri­ode charnière de la musique : on com­prend que le com­pos­i­teur a accom­pli tout ce qu’il pou­vait accom­plir avec ces sonorités. Ce n’est pas pour rien que l’al­bum suiv­ant de ELO est com­plète­ment dif­férent, et que la musique en général a été révo­lu­tion­née à ce moment avec l’ar­rivée du New Wave et des gros can­nons pop de 1984. C’est la dernière grande oeu­vre d’une époque.

Les tex­tures et har­monies vocales sont par­faites. Dans Hold on Tight, on retrou­ve un Jeff Lynne en pleine maîtrise de sa tech­nique, pour nous faire un rock n’ roll qui com­mence avec un écho slap­back et qui pour­su­is avec des voix très ser­rées. Pas­tiche? Oui mais on sent la sincérité tout au long de l’al­bum. Ce n’est pas comme dans les années 90, où ça puait par­fois le “on veut faire rétro.” Là, c’est bien fait et ça offre quelque chose de plus qu’une sim­ple imi­ta­tion.

Écouter Time en entier est un plaisir pour l’or­eille. Les mélodies sont mémorables et on fre­donne une bonne par­tie de l’al­bum après quelques écoutes seule­ment. Je vous laisse avec deux vidéos tirés de l’al­bum. C’est vrai qu’ils font très 1981. Vous avez la per­mis­sion de sourire. 🙂

https://www.youtube.com/watch?v=3U52sP25ynE