The Human Equation de Ayreon

Je vous ai dit, il y a quelques jours, que je vous repar­lerais d’Ayre­on, et je tiens absol­u­ment à le faire. De son vrai nom Arjen Antho­ny Lucassen, ce “one man band” hol­landais pro­pose des opéras-rock tein­tés de métal-pro­gres­sif. Il com­pose, joue de plusieurs instru­ments et chante sur ses albums, mais il s’en­toure aus­si de musi­ciens et vocal­istes tal­entueux pour com­pléter ses oeu­vres.

Son album le plus récent, The Human Equa­tion (2004), est une petite mer­veille de musique et de con­cept. C’est l’his­toire d’un homme (“Me” — James LaBrie) qui est dans le coma après avoir subi un acci­dent de la route. À son chevet sont présents sa femme (“Wife” — Marcela Bovio, une voix qui vient vrai­ment me chercher) et son meilleur ami (“Best friend”, joué par Arjen lui même) ain­si que 8 autres chanteurs qui inter­prè­tent dif­férentes émo­tions inter­agis­sant avec “Me” au fil des jours.

En plus d’y chanter, Arjen Antho­ny Lucassen y joue les gui­tares élec­triques et acous­tiques, la basse, man­do­line, gui­tare “steel”, claviers, syn­thé­tiseurs et orgue.

La plus grande sat­is­fac­tion que j’ai pu d’abord retir­er de cet album, c’est que mal­gré la com­plex­ité et l’am­pleur du pro­jet, le tout reste acces­si­ble. Les chan­sons ser­vent très bien l’é­mo­tion de l’his­toire en étant équili­brée entre la noirceur et le recul des sou­venirs du per­son­nage. Ce n’est donc pas un album aus­si lourd que la thé­ma­tique pour­rait le laiss­er croire.

Tant pour le jeu musi­cal que la qual­ité des voix et des arrange­ments, cet album est une belle représen­ta­tion de l’oeu­vre super com­pliquée que cer­tains auteurs-com­pos­i­teurs rêvent de créer à un moment ou l’autre de leur vie. Et peu y arrivent aus­si bien.

C’est ma décou­verte de l’an­née 2006. Note par­faite, et ajoutez à ça un gros “wow!”