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D’étoiles, de pluie et de cendres

Découverte musicale du vendredi. Dans un créneau francophone, le premier album solo de Guillaume Beauregard, mieux connu comme chanteur et guitariste de Vulgaires Machins. Premier album, oui, mais avec tout le bagage, l’expérience et la maturité des années passées à naviguer le bateau Machin.

C’est l’album que j’aurais aimé créer il y a 9 ans. Je suis carrément jaloux de la qualité de ses chansons. Ça s’écoute avec grand plaisir du début à la fin. Sans racolage, en toute sincérité.

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Les plus beaux albums de noël

Surdose de musique de noël? C’est peut-être la qualité qui fait défaut. Parce que comme dans tout le reste, il y a du bon et du mauvais. Alors voici du bon. Du très bon.

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Muse – The Resistance

Le nouvel opus de Muse sort demain (mardi). Je ne me sens pas capable d’en faire une critique objective puisque je suis un grand fan du groupe, mais je vais quand même vous parler de mon état d’esprit face à cet événement.

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Pierre Lapointe : La voix humaine

Avez-vous écouté le nouvel album de Pierre Lapointe? « Sentiments humains », c’est la chanson québécoise à son meilleur. Des compositions solides. Des arrangements robustes et complexes. J’aime ça.

Mais…

Avez-vous remarqué sa voix dans la première chanson? Ou plutôt, l’effet sur sa voix?

D’abord, la voix est doublée. C’est intéressant au niveau sonore. Pierre Lapointe a chanté 2 fois chacune des pistes pour donner un effet plus large, qui a été utilisé encore et encore entre autre par les Beatles dans le temps.

Mais il y a aussi un effet supplémentaire par dessus, comme un « chorus » psychédélique mêlé avec le autotune et autres résidus que je ne peux identifier.

Je m’y suis habitué après quelques écoutes mais j’ai peur que ça vieillisse mal. J’ai peur que dans 10 ans, on écoute cette chanson et qu’on fasse « ouach » en entendant la voix et son effet démodé.

Ça me rappelle l’album « Androgyne » de Jean-Pierre Ferland. 1981. Avec un effet étrange sur la voix, qui fait qu’on n’a plus trop le goût de l’écouter aujourd’hui même si les chansons ne sont pas si mal.

Avec le temps, on a appris qu’on ne met pas d’effet sur la voix de Jean-Pierre Ferland. Il a une voix qui se déguste nature, sans artifices ni saveur ajoutée. Les grands n’ont pas besoin d’effet.

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Fleet Foxes : des renards à la sauce Woodstock

C’est surprenant quand un groupe nous arrive avec un son inattendu. La mode, c’est une roue qui tourne et ce qui « sonne » nouveau est souvent une version revue et améliorée d’une autre époque.

En opposition à la vague des années 80 qui sévie depuis quelques temps, le groupe Fleet Foxes (escadron de renards?!) nous propose plutôt un son folk et rock classique américain directement sorti des années 60. Bob Dylan, Neil Young, Simon & Garfunkel… nommez-les.

Les imitations du genre peuvent souvent tomber dans la parodie, mais le groupe de Seattle évite la pastiche et nous donne un petit bijou d’album – made in 2008 – qui s’écoute et se réécoute formidablement bien.

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Musique : « Kala » de M.I.A.

Il y a de ces albums qui nous donnent une envie irrésistible de bouger les pieds. Un album qui s’écoute trop bien dans la voiture. Pas quelque chose de « rock on », c’est plutôt un album pour « chiller ». Vous me suivez?

Je vous parle de Mathangi Arulpragasam, née en 1977 au Sri-Lanka, et aujourd’hui connue sous le nom de M.I.A. Sa musique? De la pop d’avant-garde. Elle impressionne par sa recherche sonore – sampling, compressions lourdes & lo-fi – qui forme un tout qui respire l’avant-gardisme, le minimalisme et le non conventionnel. M.I.A. se démarque aussi par son parlé-chanté bien maîtrisé, près du rap mais avec quelques notes musicales ici et là.

Son 2ième album, Kala, porte le nom de sa mère. Il a été choisi meilleur album de 2007 par le réputé magazine RollingStone :

[…] an international block party with a sonic imagination nobody else could match all year. […] with a Day-Glo sensibility rooted in the Native Tongues hip-hop of the Jungle Brothers and De La Soul, but with the political rage of Public Enemy.

C’est qu’en plus d’être un succès sonore, l’album surprend par son approche artistique. Les sujets qui y sont traités et l’engagement de la protagoniste envers la société, la démocratie, le tiers-monde et la pauvreté sont peu communs dans ce style musical. À titre d’exemple, dans la chanson « Mango Pickle Down River », elle donne la parole à de jeunes rappeurs aborigènes, qui parlent de leur vie et de leur vision du futur.

Kala devait à l’origine être enregistré au États-Unis, mais – chance ou destin – des problèmes de visa ont forcé M.I.A. à l’enregistrer à la nomade : Inde, Trinidad, Jamaïque, Japon, Australie… On comprend plus facilement pourquoi il en résulte un mélange musical résolument global.

Essayez-le. Ça élève l’âme… et ça fait bouger les pieds.

Plus d’information sur M.I.A.

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Mirabella del Madrid de Stéphane Richard

Suis-je atteint de sagesse? Vous savez, la sagesse de l’homme qui vieillit un peu, qui n’a plus le goût d’aller veiller trop souvent, qui préfère passer une soirée a regarder un film avec sa blonde que d’aller faire 56 trucs cool en ville. Ça frappe sans avertir, et le pire c’est que ça ne me dérange pas… Ouch!

Un autre effet non négligeable de cette sagesse : je porte maintenant une attention particulière aux textes des chansons que j’écoute. J’apprécie la finesse de l’écriture, la relation émotion-humour dans une chanson, la surprise de la conclusion et la beauté des mots choisis. Je ne m’arrête plus à la musique. J’aime maintenant écouter des chansons qui offrent un bel équilibre entre l’intérêt musical et la qualité des textes.

Mirabella del Madrid
J’ai fait une belle découverte qui cadre parfaitement dans cet état d’esprit : Stéphane Richard et son premier album « Mirabella del Madrid », lancé en 2006.

Demi-finaliste au Festival de la chanson de Granby (2001) et finaliste aux Francouvertes (2002 et 2005), l’auteur-compositeur et interprète Stéphane Richard lance un premier album intitulé « Mirabella del Madrid » qu’il a co-réalisé avec Claude Simard. Plusieurs collaborateurs de renom ont participé à la création des onze titres où se mélangent les sonorités urbaines, électro et rock. On retrouve notamment Alain Quirion (ex-Zébulon), Rod Shearer (Bran Van 3000) et Claude Champagne (Daniel Bélanger, Jean Leloup, Marc Déry, Jorane). – Source : Orange Music

Ce qui frappe en écoutant l’album, c’est le travail minutieux exécuté sur chacune des chansons. Les textes sont toujours bien écrits et évocateurs tantôt d’émotions du quotidien, tantôt du mal de vivre de l’homme. J’aime beaucoup la manière dont les sujets sont traités. C’est lucide, introspectif et vrai, mais jamais lourd.

Les sonorités ratissent large ; un mélange d’électro (boucles, effets sonores lo-fi, textures analogues) et d’acoustique (guitares, basse, batterie, piano) qui apportent un son particulier à cette musique qui rappelle celle de Peter Gabriel. Les arrangements sont complexes et très intéressants. Ça reste « pop » (dans le bon sens du terme) mais c’est poussé et fignolé pour garder l’intérêt de l’écoute répétée.

Coups de coeur
Certaines pièces se laisseront aimer dès la première écoute. D’autres attendront votre retour pour se dévoiler à vous.

Je voulais vous proposer une liste de mes pièces coups de coeur tirées de l’album, mais comme il y en a 8 que j’adore, et que l’album en contient au total 11… et que finalement les 3 qui restent je les aime bien aussi, je vais plutôt m’abstenir et vous laisser savourer l’ensemble de l’oeuvre sans influence extérieure.

 

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The Human Equation de Ayreon

Je vous ai dit, il y a quelques jours, que je vous reparlerais d’Ayreon, et je tiens absolument à le faire. De son vrai nom Arjen Anthony Lucassen, ce « one man band » hollandais propose des opéras-rock teintés de métal-progressif. Il compose, joue de plusieurs instruments et chante sur ses albums, mais il s’entoure aussi de musiciens et vocalistes talentueux pour compléter ses oeuvres.

Son album le plus récent, The Human Equation (2004), est une petite merveille de musique et de concept. C’est l’histoire d’un homme (« Me » – James LaBrie) qui est dans le coma après avoir subi un accident de la route. À son chevet sont présents sa femme (« Wife » – Marcela Bovio, une voix qui vient vraiment me chercher) et son meilleur ami (« Best friend », joué par Arjen lui même) ainsi que 8 autres chanteurs qui interprètent différentes émotions interagissant avec « Me » au fil des jours.

En plus d’y chanter, Arjen Anthony Lucassen y joue les guitares électriques et acoustiques, la basse, mandoline, guitare « steel », claviers, synthétiseurs et orgue.

La plus grande satisfaction que j’ai pu d’abord retirer de cet album, c’est que malgré la complexité et l’ampleur du projet, le tout reste accessible. Les chansons servent très bien l’émotion de l’histoire en étant équilibrée entre la noirceur et le recul des souvenirs du personnage. Ce n’est donc pas un album aussi lourd que la thématique pourrait le laisser croire.

Tant pour le jeu musical que la qualité des voix et des arrangements, cet album est une belle représentation de l’oeuvre super compliquée que certains auteurs-compositeurs rêvent de créer à un moment ou l’autre de leur vie. Et peu y arrivent aussi bien.

C’est ma découverte de l’année 2006. Note parfaite, et ajoutez à ça un gros « wow! »

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Tel que vu à la radio

Plusieurs n’ont peut-être pas entendu la critique de mon album qui a été faite à l’émission « Le cabaret des Minteux » de CKIA FM. Voici donc le « feed » de l’émission que j’ai converti en MP3 pour votre plus grand plaisir.

Extrait de l’émission « Le cabaret des Minteux »
animée par Lucien G. et Sébastien P.F., CKIA FM 88,3
(19 septembre 2006 – 14h00)

C’était en septembre 2006… le temps passe vite.

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Stay Under the Stars de Teitur

Teitur, de son vrai nom Teitur Lassen est originaire des îles Féroé, entre l’Écosse et l’Islande. J’ai découvert ce jeune homme en 2005, en première partie du spectacle de Rufus Wainwright à la salle Albert-Rousseau (Québec). Il fait dans la pop-folk « scottish » avec en premier plan la guitare ou le piano, accompagné d’arrangements plutôt variés pour ce style de musique. C’est très « organique » comme son. Il est aussi dôté d’un sens de la mélodie que j’admire beaucoup.

Je suis tombé sur son nouvel album, « Stay Under the Stars », en allant voir mes chiffres de vente chez Sillon le Disquaire et je n’ai pas pu résister.

À prime à bord, je dirais que ce 2ième album n’est pas aussi « parfait » que le premier, puisque la barre était fixée très haute. Mais il se savoure plutôt comme du bon vin. L’écoute et la réécoute porteront fruit. Il y a tout de même des chansons qui m’ont fait « wow » dès le début : « Boy, she can sing! » est l’une d’elles, avec sa riff de piano accrocheuse et ses paroles franchement cutes. « Don’t want you to wake up » aussi, qui a quelque chose de très aérien sans nécésairement pousser dans cette direction. Le reste s’écoute doucement et entre tranquillement dans nos oreilles, pour ne plus ressortir.

Si vous n’êtes donc pas familié avec Teitur, je vous recommande de débuter par son premier album : Poetry & Aeroplanes. Et si vous adorez déjà le premier, et bien le second sera une suite logique fort appréciée pour les quelques soirées froides d’hiver qu’il nous reste.